Pour soutenir l’économie européenne face aux désastres causés par la pandémie liée au coronavirus, la Banque Centrale Européenne (BCE) annonce un plan de sauvetage de 750 milliards d’euros. Ce plan consiste à des rachats de dette publique et de dette privée.
Un programme de rachat massif de dettes pour soutenir les entreprises
En rachetant ainsi massivement la dette des Etats et des entreprises de la zone euro, la BCE espère soulager les banques. L’objectif est de les inciter à maintenir voire relancer leurs prêts aux entreprises et aux ménages. Ce soutient massif assurerait production et emploi.
Cette aide inédite doit contribuer à relancer un système économique à l’arrêt. De nombreuses sociétés sont obligées de suspendre leurs activités ou éviter la faillite. La relance massive des investissements dans les entreprises est un enjeu majeur pour stimuler le développement économique. Les domaines du private equity et du capital risque sont particulièrement impactés par la crise actuelle. Les entreprises sous LBO sont très exposées financièrement aux effets conjoncturels. En effet, la dette senior, détenue par la holding d’acquisition, capte une partie importante des flux de trésorerie chaque année.
La BCE va encore plus loin pour les entreprises et les états face au coronavirus
Grâce à ce plan de sauvetage, les interventions de la BCE vont s’élever à près de 117 milliards d’euros d’engagement par mois. La BCE va en outre organiser ses rachats sur le marché de manière flexible. Elle pourrait mettre l’accent sur certains titres souverains en grande difficulté pour calmer les tensions sur leur dette.
Les pays le plus touchés par l’épidémie tels que l’Italie et l’Espagne pourraient en profiter. Leurs taux d’emprunt sur les marchés ont particulièrement remontés, ce qui a accentué la crise économique et sociale.
Une réponse face à une potentielle croissance négative.
Enfin, l’intervention de la BCE est une réponse à la hauteur des enjeux de la crise actuelle. Elle est d’ailleurs similaire à celle de la banque centrale américaine (Fed). Lundi 16 mars, un plan de 700 milliards de dollars a été annoncé. Un achat de 500 milliards de dollars de bons du Trésor et de 200 milliards de dollars de titres hypothécaires sera réalisé pour soutenir le bon fonctionnement des marchés. En effet, le plus gros risque pèse sur les flux de crédit destinés aux ménages et aux entreprises qui sont au cœur de l’économie de marché.
La réponse de la BCE est massive à tous les niveaux (taille, flexibilité, portée, engagement…) et vient également appuyer les décisions de soutien et de relance économique qui ont été prises au sein de chaque Etat de la zone euro.
À titre d’exemple, le Ministre de l’Économie français Bruno Le Maire a annoncé le 17 mars dernier, la création d’un fonds d’un milliard d’euros. ce fonds sera dédié aux micro-entrepreneurs, et aux plus petites entreprises et ainsi qu’aux indépendants.
Le Ministre estime à 70 % la chute de leur chiffre d’affaires durant cette période de confinement et d’arrêt de l’économie. En outre, la croissance française pour l’année 2020 va être largement détériorée. Le gouvernement français présentera un nouveau projet de loi de finances rectificatives. Une prévision de croissance en 2020 de −1 % est déjà anticipée, c’est-à-dire une “croissance négative”.
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